Manifeste pour une autre médecine

La médecine d’aujourd’hui est bien malade. Cabinets médicaux engorgés par des malades assistés, incapables de gérer leurs pathologies courantes, pourtant bien banales. Sur médicalisation des soins du quotidien aboutissant à des prescriptions de médicaments, pour beaucoup à l’efficacité douteuse et toujours plus toxiques. La liste des scandales liés aux mensonges et à la désinformation de l’industrie pharmaceutique ne fait que s’allonger (statines, Taxotère, Mediator, Depakine…).

La médecine d’aujourd’hui, du fait de l’hégémonie de l’Evidence Base Medecine (EBM), dite par les preuves, ou encore scientifique, se fait forte de traiter des maladies et des organes. Elle y réussit souvent très bien, rendant l’humain moins malade mais pas forcément en bonne santé.

La santé se mesure à l’équilibre acquis ou retrouvé du corps, de l’esprit et du social. Le médecin généraliste est confronté à cette difficulté à gérer ces paramètres dont on le fait le garant, en ajoutant qu’il a une obligation de moyens, le patient dit de résultats, jonglant entre l’administratif tentaculaire et des médicaments au bénéfice-risque plus que moyen.

La maladie aussi évolue. Les pathologies dites fonctionnelles, symptômes produits par des corps fatigués, stressés et émotionnellement sensibilisés sont de plus en plus fréquentes. Les maladies auto-immunes atypiques digestives, rhumatologiques, neurologiques associant inflammation, douleur et atteintes organiques et dont le diagnostic n’est jamais formel, obligent à des traitements lourds à supporter et aux conséquences parfois plus graves que la maladie elle-même (cancer, pathologie cardio-vasculaire).

On a oublié que la médecine se doit de soigner des sujets humains, dont l’équilibre est un tout et dont la norme est individuelle comme le dirait Canguilhem. La tension, le cholestérol, le sucre et le sommeil sont affaire de chacun et de son équilibre et non de statistiques.

La santé est le fait d’un équilibre entre le corps et l’esprit. N’en déplaise aux esprits chagrins et contradicteurs, les émotions font le lit de la maladie. Oui le cancer peut avoir des causes traumatiques émotionnelles et affectives, tout comme un grand nombre de maladies graves comme le diabète, l’hypertension et les maladies auto-immunes. Refuser cette évidence consiste à ne faire de l’homme qu’un robot non pensant. Si la maladie repose aussi sur le mental alors la guérison y est également sujette.

Pourquoi s’acharne t’on à ne chercher qu’à soigner des maladies et non à retrouver la santé. La réponse est simple : la maladie génère beaucoup plus d’argent que la santé. Elle enrichit et fait vivre beaucoup de monde et les puissances industrielles pharmaceutiques le savent bien, elles qui inventent des maladies pour vendre leurs médicaments.

La santé autrement passe par une prise en charge globale de l’humain physique, émotionnelle et sociale.

Les traitements devraient faire la part belle à des thérapeutiques comme l’homéopathie, l’acupuncture, la psychothérapie, la méditation, la sophrologie et bien d’autres qui permettraient, avec quelques médicaments chimiques probablement indispensables, mais adaptés à la sensibilité de chacun pour maintenir à bas coût la santé de la population.

Oui, la nouvelle médecine doit s’ouvrir à ces thérapeutiques encore mal connues, parce que mal étudiées, et pour cause : elles ne rapportent pas grand chose, mais tellement efficaces pour maintenir une bonne santé.

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